Oath
Claire Michel, Oath
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OATH

Si vous suivez un peu l’actualité du marketing digital, vous avez probablement noté le rachat de Yahoo par Verizon et le renommage de l’entité AOL + Yahoo en : Oath. Pourquoi Oath ? Voilà une bonne première question. Pour les plus cultivés d’entre nous, Oath c’est le serment, l’engagement, autrement dit, un Oath, ce n’est pas quelque chose avec lequel il faut rigoler. D’ailleurs, la stratégie mise en œuvre ces dernières années est des plus sérieuses : Oath est aujourd’hui un éditeur de marques prestigieuses (AOL, Yahoo, Tumblr), qui dispose de l’ensemble des briques technologiques nécessaires pour piloter et optimiser les inventaires publicitaires (Adtech, adap.tv, Brightroll).

SOURIRE

Toutes ces rencontres ont eu en commun le fait que Claire avait toujours le sourire. Elle sortait généralement de nombreuses réunions, devait se préparer pour les suivantes, prenait des nouvelles de sa petite famille, s’assurait du confort de ses équipes et le tout dans la bonne humeur. J’aime à dire que Claire fait désormais partie de la garde rapprochée d’Erik-Marie Bion, le directeur général de Oath en France, celui qui pilote de main de maître ces différentes fusions et acquisitions avec les conséquences que l’on peut imaginer sur les équipes notamment. J’attends d’ailleurs toujours,
voir notre couverture du numéro 30, celui ou celle qui pourrait me donner quelques éléments pour monter un dossier au sujet d’Erik-Marie… Toutes mes tentatives sur ce sujet auprès de Claire échouèrent et nous en vînmes donc à parler d’elle et à cette aventure Oath.

MAÎTRISE

Le métier de Claire chez Oath, c’est Publishers Tech + Media Solutions Director. On admettra dans un premier temps que ce n’est pas un titre particulièrement répandu mais après quelques mots, on comprend rapidement les contours du projet. La galaxie Oath tourne autour du contenu et de différentes marques dont la plus connue en France est désormais Yahoo. Autrement dit, en tant qu’éditeur, Oath expérimente au quotidien les problématiques liées à la monétisation des inventaires.

A partir de là, différentes technologies ont été développées ou intégrées pour, dans un premier temps, bénéficier en interne de tous les potentiels possibles en termes d’innovation. Les acquisitions de AdTech (adserver) en 2007, Adap.tv (vidéo) en 2013, Converto (attribution) en 2014 ou encore Millenial Media (mobile) en 2015 se sont toutes inscrites dans cette logique. Monétiser les espaces publicitaires est tellement clé pour le groupe qu’il est primordial et stratégique de posséder et maîtriser en propre ces technologies dès lors bien évidemment que la surface du groupe le permet. Autrement dit, ce qui est vrai pour Oath ne l’est peut-être pas nécessairement pour des groupes médias un peu plus petits, comme Ratecard par exemple.

CONFIANCE

A partir de là, il devient logique et cohérent pour ce groupe de proposer à d’autres éditeurs, moyennant finances bien évidemment, l’utilisation de ces technologies. Claire me précise ainsi qu’il existe une confiance naturelle entre médias pour comprendre que les intérêts peuvent être les mêmes. Les alliances récentes dans l’univers de la data, Gravity et Skyline, nous l’ont d’ailleurs bien rappelé.

Nous comprenons aussi entre les lignes qu’il doit être probablement plus cohérent pour un éditeur de travailler avec un semblable plutôt que de faire confiance à quelqu’un qui, au hasard, viendrait du search voire du social. La difficulté pour Oath pourrait alors résider dans le fait que la société soit associée à ces géants américains que sont les GAFA, mais jusqu’à preuve du contraire, aucun des deux A ne correspondait à AOL. Oath est un éditeur et son combat de tous les jours, c’est de créer des contenus et de les rentabiliser.

EXPÉRIENCE

Ces relations de confiance, cela explique aussi pourquoi Claire a pris la tête de cette partie chez Oath.
Elle m’explique : « Nous sommes confrontés aux mêmes problématiques que les autres éditeurs, et c’est aussi quelque chose que je connais bien suite notamment à mon passage chez V-SNCF. » En effet, Claire a passé 7 années entre 2004 et 2011 a développé le chiffre d’affaires publicitaire du site d’e-commerce que tout le monde utilise quand il s’agit de se rendre d’un point A à un point B sans embouteillage. L’intégration des publicités, les discussions avec les équipes de contenus, les versions mobiles, voici quelques exemples de sujets que Claire connait par cœur et qu’elle réussit à régler, toujours avec le sourire bien évidemment parce que c’est tellement plus simple.

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PRAGMATISME

Nous abordons alors la question de la technologie, cet univers objectivement parfois rébarbatif mais particulièrement central dans notre univers du marketing digital. J’en viens même à lui donner mon sentiment que, parfois, la complexité est volontairement entretenue par certains pour justifier un peu plus leur mainmise sur un marché qui au départ appartenait simplement à la sphère de la communication. Claire m’écoute, reste dubitative et me confie même que la techno, ça lui parle vraiment, ou plus exactement la compréhension des sujets c’est son truc. Elle ne se contente jamais d’un « parce que c’est comme ça » et réussit toujours à obtenir des explications, avec le sourire bien évidemment. Et si besoin est, elle n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis. Autour de son poignet, ce joli bracelet, c’est une clé de 14, vous savez ces vrais outils qui permettent de visser, démonter et réparer. Imaginez bien par conséquent que ce ne sont pas quelques pixels, transparents de surcroît, qui vont effrayer notre chère Claire.

 


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