Google, Facebook et… « les autres »
Par Luciana Uchôa-Lefebvre
La croissance des recettes avec la publicité digitale aux États-Unis le premier semestre de l’année serait intégralement le résultat de l’activité des deux mastodontes du digital, Google et Facebook, qui à eux seuls ont compté pour 116% en une année. Tout le reste de l’industrie de la publicité en ligne aurait donc survécu voire même tenue bon pour ne pas péricliter face à ces « -16% ».
C’est ce que l’on peut déduire de l’analyse remise à jour par Jason Kint, directeur exécutif de Digital Content Next, association qui réunit les principaux éditeurs poids-lourds aux États-Unis (voir ici la liste), connue auparavant en tant qu’association américaine des éditeurs en ligne (OPA).
Quelle que soit la précision (ou la marge d’erreurs) du raisonnement de Kint, et même en tenant compte qu’il ne se concentre que sur les chiffres nord-américains, le fait que ces deux plateformes dominent la diffusion d’informations et s’accaparent la majorité des revenus publicitaires n’est une surprise pour personne.
L’intérêt en revanche de ce type d’analyse est de mettre en évidence l’absurdité d’une situation où toute l’offre environnante et existante en dehors de ces deux géants est littéralement limitée. Et cet état des choses sert d’ailleurs comme argument à bon nombre d’acteurs qui, en prêchant leur ouverture, cherchent à attirer l’intérêt et la sympathie d’investisseurs et de clients potentiels … Sur ce sujet lire notamment aussi l’article de Peter Kafka, à Recode.
Pour mémoire, DCN a tout récemment lancé sa propre place de marché privative, réunissant l’inventaire de médias tels qu’ABC, Condé Nast, Hearst, NBCUniversal, The Washington Post, Meredith, ESPN, Vox Media et News Corp (propriétaire du Wall Street Journal). L’association dispose d’une antenne en Europe depuis 2003, l’OPA Europe.