Le JDN a récemment publié un article au sujet de l’opération anti-adblocking qui a eu lieu ce mois-ci.

Le 21 mars dernier, l’association Le GESTE qui fédère les principaux professionnels éditeurs en ligne, a en effet lancé une contre-attaque.

Dédiée à rappeler aux internautes les enjeux que représente la publicité pour les groupes média en ligne, cette opération a duré le temps d’une semaine.

Durant ce laps de temps, les sites d’information ont affiché des messages plus ou moins percutants dans le but de faire comprendre l’impact de cette tendance qui menace à la fois le business model de ces sites mais également la qualité de l’information.

Voici un rappel des méthodes employées pour susciter l’intérêt des utilisateurs sur cette question cruciale et inciter les adeptes de cette pratique à désactiver leur adblocker :

• diffuser des messages pédagogiques simplistes (de type pop-up) ou d’ampleur (ex : au format éditorial)
• demander une contrepartie financière à l’utilisateur d’ablocker lorsqu’il souhaite accéder au contenu du site sans publicité
• proposer sur une durée limitée une offre premium gratuite (ou à petit prix) permettant d’accéder au contenu dans le cadre d’une expérience publicitaire « allégée » ou sans publicité
• créer une répétition en affichant un message à chaque nouvel article auquel l’internaute accède
• demander l’ajout du site sur liste blanche ou proposer l’abonnement
• privilégier la communication avec les internautes en leur offrant la possibilité d’alerter l’éditeur lorsqu’ils rencontrent des publicités trop intrusives

La publicité : le moteur de la production de contenu de qualité

Il semblerait que la méthode consistant à contraindre les internautes de financer les ressources réduites à néant par les adblockers pourrait porter ses fruits selon l’approche. En effet, en proposant de désactiver l’adblocker ou de payer 2,99 euros par mois pour accéder au contenu sans publicité, Bild.de aurait vu le nombre d’internautes utilisant un adblocker sur son site chuter de 70%. Ainsi les utilisateurs ont sans doute pu davantage mesurer les conséquences qu’engendreraient la banalisation de cette pratique : si le contenu de qualité n’est financé par la publicité alors les lecteurs en auront la charge…

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