Le petit gâteau virtuel qui a de la mémoire

Encore une fois, on ne va pas vous parler d'un concept sans l'avoir préalablement défini. Surtout quand il s'agit d'un concept tel que le cookie, b.a ba, pour l'instant, de la publicité digitale et source éternellement renouvelée de moult diabolisations.

Alors un cookie, kesako ? Tout simplement un petit fichier texte placé, à l’occasion d’une consultation, par le serveur du site ou un tiers autorisé par le site, sur le disque dur du poste connecté. Il permet notamment de recueillir et de stocker des données sur le comportement de navigation.

Les cookies first party désignent les cookies envoyés par les sites consultés, les cookies tiers ceux qui sont envoyés par les adservers tiers sur les-dits sites.

Pas de bras, pas de chocolat

Les mots sont lâchés : recueillir et stocker. Soyons clairs : pas de ciblage publicitaire, pas de tracking, sans cookies. Leur but premier est d'agréger des données qui serviront, dans le cas de la publicité, à établir un profil, à personnaliser des messages publicitaires, à constituer une audience. Bref, à se souvenir de l'utilisateur pour pouvoir s'adresser à lui. D'un point de vue plus personnel, ils permettent de garder une session de connexion ouverte sans avoir à saisir ses identifiants à chaque fois que l'on va sur une page.

This is evil

Avec le cookie se pose immanquablement la question de la vie privée et du respect de l'utilisateur. Et de ce point de vue-là, le petit fichier a réussi à cristalliser toutes les peurs, sans raison garder. D'abord parce que le cookie récolte des informations personnelles, certes, mais théoriquement anonymes (sauf si vous entrez vos coordonnées dans un formulaire). Ensuite parce que vous pouvez les désactiver et demander à ne pas être trackés. Mais attention, si la publicité sur internet peut se révéler parfois intrusive et gênante, elle reste un garant de la gratuité de certains services.

Enfin, les « bonnes pratiques » informant les internautes de la mise en place des cookies et de leur utilité sont de plus en plus adoptée. Le Paquet Telecom Européen dont l'article 32.II (2011) de la Loi Informatique et Liberté française est la traduction, pose les bases de cette information du consommateur et requiert son consentement préalable, mais reste difficilement applicable aux yeux de l'industrie digitale.

La vraie question

Des alternatives existent (IP, requête URL…). Mais le problème qui se pose aujourd'hui concerne surtout les devices qui n'ont pas de cookies, comme les smartphones et les tablettes. Or ils sont voués à générer plus de trafic que les ordinateurs, et demandent de trouver des alternatives au petit gâteau bien pratique.

A toutes fins utiles

La CNIL : Les cookies : votre ordinateur a une sacrée mémoire

Le cadre juridique : Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés – Article 32

Les bonnes pratiques par la FEVAD / UDA/ GESTE / ARPP : Guide de bonnes pratiques concernant l’usage des cookies publicitaires

Article du JDN sur le blocage des cookies : Blocage des cookies, quels enjeux pour le marketing à la performance ?

IAB : Les cookies, au cœur de l’expérience digitale