Hier soir se déroulait au Théâtre de Paris la 19ème édition des Prix Effie organisée par l'Union des Annonceurs. Nous étions sur place et, amis du digital, autant vous le dire tout de suite, nous nous sommes sentis un peu seuls chez Ratecard dans cet univers du print, télé et autre affichage. Ce fut d'autant plus surprenant que tous les gros annonceurs étaient de la partie. On a quand même croisé Eric Aderdor (Horyzon Media) qui officiait en tant que Président du SRI mais ce fut à peu près tout. Mais comme on est sympas, voilà en cinq points ce qu'il faut retenir.
C'est là que ça se passe !
Les Prix Effie, ce sont les récompenses attribuées aux campagnes publicitaires les plus efficaces de l'année et il est clair que les annonceurs prennent ce petit jeu très au sérieux. Bref, si vous aviez envie de rencontrer en vrai les responsables marketing de McDonald's, Toyota, Garnier ou encore Dim, c'était au Théâtre de Paris qu'il fallait être plutôt que devant sa télévision à regarder Meilleur Pâtissier. Pour l'année prochaine, faites nous signe et nous réussirons à vous décrocher une invitation.
Sans Digital, la performance n'est rien
Le digital fait partie du mix média, la question ne se pose plus. Plus une campagne primée qui ne possède un volet digital. La révolution dans l'affichage ? Le digital. La santé des éditeurs de presse ? La croissance de l'audience de leurs sites internet. La télé de demain ? Connectée. Pour tempérer tout cela, un seul exemple : pas de hashtag #EFFIE pour suivre la soirée sur Twitter, un réseau défaillant et de toute façon le mot Twitter prononcé en tout et pour tout une seule fois. C'est mieux que rien mais on sent qu'on a encore de la marge.
Ni RTB, Ni Data, Ni AdExchange
Nous nous sommes faits voler chez Ratecard le sous-titre de notre spécial Premium d'avril prochain en partenariat avec l'UDA justement. Alors que pas une réunion ou conférence en rapport avec le digital ne peut se dérouler sans qu'on évoque cette révolution RTB / Data / AdExchange, pas un de ces mots ne furent prononcés au cours de la soirée. Ca n'est probablement pas plus mal puisque la très grande majorité du public n'aurait certainement pas compris de quoi il retournait.
La fidélité ça paye
On aurait pu se croire à un séminaire pour maris ou épouses en galère, car le maître mot de la soirée fut "Fidélité". Pour qu'un annonceur réussisse à bien faire passer son message, il doit s'appuyer sur une agence qui le connaît bien, donc un partenaire fidèle. On a quand même senti que quelques annonceurs, les perdants de la soirée essentiellement d'ailleurs, étaient certainement partants pour quelques extras, mais sachez quand même le côté Don Juan est passé de mode.
Créer c'est bien, acheter c'est pas mal non plus
Autant les Agences Créas sont allègrement mises en avant, autant les Agences Média ont tendance à être mises de côté. A quand une exonération de l'ISF sur ces campagnes souvent comparées à de l'art alors que la fonction achat et business n'est pas vraiment valorisée ? Christophe Dané (UDECAM) l'a bien évidemment rappelé, et n'oublions pas que le Usain Bolt de la soirée, trois récompenses, fut justement une personne d'agence média, à savoir Nicolas Schmitz de ZenithOptimedia.
La prochaine soirée de l'UDA aura lieu au mois d'avril. Ce seront les Phénix (Prix de l'Innovation). Ratecard y sera en tant que partenaire avec la sortie de son Guide Premium 2013 et si vous voulez un conseil, soyez-en aussi.
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