Dossier Mobile
A propos de RadiumOne
POSITIONNEMENT : RadiumOne est une plateforme de ciblage publicitaire social en temps réel, communément appelée Plateforme d’Audience Dynamique (DAP). Son objectif ? Connecter deux univers : le social media et le display advertising. Ses moyens ? La mise en place d’une Plateforme d’Audience Dynamique en temps réel (DAP) permettant de cibler, sur le Display, l’audience pertinente d’une marque ou d’un éditeur selon les connexions et leurs partages en temps réel. Ces données de ciblage sont issues de la conversation sociale (Social Media) et de notre technologie propriétaire ShareGraph™. En résumé, RadiumOne est un Social Advertising Trading Desk.
HISTORIQUE : Sous l’impulsion de son fondateur, Gurbaksh Chahal, le projet R&D a débuté en 2008 et fut officiellement lancé en novembre 2010 aux Etats-Unis. En Europe, la société est présente en Grande-Bretagne depuis l’été 2011 et en France depuis mars 2012.
CLIENTS : agences et annonceurs
PRODUITS : Display, Mobile, Social, Video
EFFECTIFS : 140 dans le monde
INTERVIEWÉ : Frédéric Bellier, Directeur Général RadiumOne France
Interview
Ratecard : En quoi le mobile a-t-il changé la consommation du média digital?
Frédéric Bellier : Le mobile et la tablette sont devenus les télécommandes de la vie. Ces objets ne nous quittent pas et nous permettent d’activer nos connexions sociales, les services et contenus favoris du moment.
"(…) le mobile et la tablette sont les objects connectés les plus personnalisés de notre consommation média (…)"
Ce sont les objets connectés les plus personnalisés de notre consommation media. Ils comblent la rupture spatio-temporelle qu’il pouvait y avoir dans la consommation média traditionnelle. Ils renforcent notre consommation média, en prolongeant cette consommation dans l’espace et dans le temps. Mécaniquement, ils l’augmentent.
C’est une opportunité et un challenge pour les professionnels du marketing, car il pousse à appréhender la consommation et l’exposition aux médias de manière totalement différente. On est dans l’essence même de la révolution digitale, où le paradigme repose non pas sur le contenu mais la personne. L’utilisateur et le consommateur sont au coeur de la problématique de communication, et non le support. C’est le média personnel par excellence.
RC : A quels objectifs répondent les campagnes de marketing mobile ? Sont-elles adaptées à tous les annonceurs ?
Frédéric Bellier : Proche du web dans sa diffusion, le mobile et la tablette sont très différents du web dans son potentiel marketing. Il y a de l’interaction, du partage et de l’engagement dans le mobile, comme en web. Mais en abolissant la limite spatio-temporelle, le potentiel marketing est impressionant, trop diront certains. Les solutions mobiles offrent des réponses à des campagnes de branding avec le rich media mobile, des campagnes de géolocalisation très pointues à moins de 200 m d’un point de vente, des campagnes liées à un dispositif cross média 360, des sondages, des RP, du m-commerce…
C’est un média adapté à tous les annonceurs, et c’est son paradoxe : il peut aussi bien répondre à des problématiques transactionnelles, e-commerce, qu’à des problématiques de pure player, ou de complément d’image… Jusqu’en 2011, le taux de pénétration des smartphones était relativement faible.
"(…) 40% de la population française possède un smartphone et l'audience mobile représente 50% de l'audience web (…)"
Aujourd’hui, 40% de la population française possède un smartphone et l’audience mobile représente 50% de l’audience web. Le mobile en France, c’est aujourd’hui une audience de 16 millions d’utilisateurs de smartphone… Côté investissements publicitaires, c’est une autre histoire…
RC : Quelles sont vos prévisions pour les années à venir en termes d’investissements publicitaires mobiles ?
Frédéric Bellier : Depuis 10 ans on entend « cette année, c’est l’année du mobile ». Il n’y a pas d’année mais une époque du mobile. Il faut raisonner davantage en terme d’innovation et de pourcentage de croissance qu’en valeur absolue, car si le mobile pèse 50% de l’audience du web, il représente 50 fois moins en termes d’investissements.
La question est de débloquer le potentiel de croissance dans les investissements digitaux, et à ce niveau là, on est déjà sur une croissance à deux chiffres, tout simplement parce que le marché publicitaire français comble son retard. Le phénomène des plateformes et système d’opération a été un des grands freins pour les investissements publicitaires, pas forcément pour les agences de créations pour lesquelles cela a été une aubaine.
Chez RadiumOne, eu égard à notre développement sur le mobile, notre priorité est d’offrir aux marques et aux agences nos innovations dans l’univers mobile-tablette. Nous sommes en avance sur la question car non seulement nous proposons des applications et des technologies très pointues en matière de données sociales web et mobile, mais nous sommes présents en RTB/Ad-exchange sur le mobile en France ! On a anticipé la tendance du marché. Nous sommes dans une phase d’évangélisation et de partage. Le mobile est un marché de conquérants, il faut le temps, l’argent, les ressources et une vision d’avenir sur le digital.
RC : Qu’est-ce que le HTML5 a rendu possible en termes de création et de communication publicitaires ?
Frédéric Bellier : Sur le plan marketing créatif, il y a plus d’interaction, d’expériences richmedia potentielles. Mais surtout, le HTML 5 permet se simplifier l’architecture de base des applications déclinables sur Android, iOS ou autre.
Et cela casse le monde des environnements applicatifs verticalisés, coûteux. Il était complexe pour les marques de devoir créer des sites et des applications par OS.
Le HTML5 a simplifié ce processus.
RC : Le mobile représente un quart de l’audience web des principaux groupes médias ? Est-ce un média de complément ?
Frédéric Bellier : Quand un annonceur souhaite innover, chercher des lieux d’expression inédits, uniques, alors le mobile est probablement aujourd’hui le média actuel le plus ambitieux ; Pour des problématiques de marketing commercial de proximité, de géolocalisation, il est incontournable. Mais la beauté du média et l’opportunité marketing qu’il représente réside dans son satut de média tactique de complément. Il a vraiment créé un pont entre les autres devices.
"(…) l'erreur que l'on commet souvent est de considérer le mobile comme un écran de consommation de contenu (…)"
L’erreur que l’on commet souvent à son sujet est de considérer le mobile comme un écran de consommation de contenu. Or le mobile donne surtout du poids à l’utilisateur et à l’audience.
C’est un outil global centré d’abord et avant tout sur l’utilisateur, construit autour de l’utilisateur et non du contenu. Il faut donc concevoir les services et les sites en ayant en tête l’utilisateur et non le contenu lui-même.
RC : Quelle est la place d’une société comme RadiumOne dans l’écosystème Mobile ?
Frédéric Bellier : Comme en web, RadiumOne connecte social media et display sur le mobile. Nous éditons des outils autour de la notion de partage social, avec comme produit phare : ShareGraph™. C’est un moteur d’analyse en temps réel permettant un retargeting display des connexions proches des clients et prospects ou de l’audience sociale d’une marque, que ce soit sur le web ou sur mobile. Via ShareGraph™, on peut toucher le réseau réel d’un internaute, celui avec lequel il converse et partage. Pour une marque, ce réseau est un exceptionnel vivier de prospects, qui interagit lui-même avec d’autres prospects. Nous apportons une méthodologie rigoureuse de marketing de conquête à grande échelle. Or, l’internaute étant aussi mobinaute, il faut aller le chercher sur les deux écrans. Aujourd’hui nous délivrons des campagnes pour un seul annonceur, se déroulant de manière coordonnée autour de ShareGraph™ sur le web et sur le mobile.
Ce qui est important pour nous, ce n’est pas le contenu partagé mais les gens avec lesquels il est partagé.
En résumé, on propose aux marques de faire de la conquête optimisée, intelligente sur les deux médias. Nous éditons et commercialisons également deux applications mobile et sociales : PingMe et Via.me. Enfin, nous sommes peut-être le seul acteur en France à être en RTB et ad exchange mobile. La plupart des acteurs sont soit présents en RTB / AdExchange, soit dans le social média ; aucun ne connecte les deux.
RC : Que permettent concrètement les applications mobile PingMe et Via.me ?
Frédéric Bellier : Comme le titrait le magazine en ligne TheNextWeb, « Via.me est à la fois Instagram, Pinterest et Tumblr… et ça marche ». Via.me est une plateforme Social Media de diffusion et d’aggrégation de vos contenus sur les réseaux sociaux. Un tout en un pour la photos avec filtres stylisés, vidéos, sons, texte. Développée par une équipe Franco-Irlandaise chez RadiumOne, lancée en Février 2012, Via.me réunit en une seule timeline, l’ensemble des contenus postés sur Facebook, Twitter… Via.me réunit aujourd’hui 11 millions d’utilisateurs dans le monde. Pour les marques, Via.me permet de recibler en display RTB l’audience sociale engagée dans leurs contenus diffusés et partagés sur les réseaux sociaux, c’est unique et très puissant car il permet aux marques de répondre à leurs interrogations sur l’efficacité du Social Media et ainsi offrir en temps réel un capacité à évaluer un retour financier des investissements sur ce levier. Concernant Pingme.net, un peu de teasing, la plateforme est en pleine refonte autour d’une idée simple, que nous annoncerons en fin d’année.
RC : RadiumOne a cette particularité d’être une plateforme spécialisée dans le Social media et dans le Display RTB. La Mobilité est-elle indissociable du Social ?
Frédéric Bellier : Le mobile est le média de connexion par excellence. Le mobile et la tablette sont par essence beaucoup plus orientés social que contenu. Avec un peu de bon sens, on en revient à la base : un mobile est fait pour communiquer. Il se trouve que, depuis les smartphones, on peut désormais y consommer du contenu, télécommander son environnement. Donc le mobile est le nec plus ultra de l’écran social media. Au-delà des limitations technologiques des différentes plateformes, c’est le meilleur champ d’expression de notre solution Social Media ShareGraph™ et de toutes les innovations de RadiumOne.
RC : Pourquoi avoir, dès 2011, fait le pari du RTB mobile ?
Frédéric Bellier : Le média mobile est le média de l’instantanéité. Il était logique que cet aspect immédiat se traduise dans notre offre.
"(…) on a beaucoup trop investi dans la création d'applications au lieu d'investir dans le levier marketing (…)"
Dans le mobile, on a fait l’erreur de mélanger deux sujets : on a confonfu le média support et le business de la création d’applications et de sites. Et les marques ont peut-être beaucoup trop investi dans la création d’applications au lieu d’investir dans le levier marketing.
Il y a énormément d’inventaires et d’audiences accessibles sur les places de marché mobile comme Nexstage, Admob, AdMarvel et Mobclix sur lesquelles nous sommes branchés. Pour les annonceurs mobiles, notre offre est une opportunité exceptionnelle avec 75% de couverture et un inventaire large. En France, je suis certain qu’à ce jour RadiumOne est le seul acteur réalisant des campagnes RTB Mobile. J’attends avec impatience une généralisation de cette tendance comme sur le web. En cette fin d’année, pour les annonceurs à la recherche d’opportunités pour optimiser leur dispositif media, c’est un cadeau.
RC : Quelles sont vos perspectives pour 2013 ?
Frédéric Bellier : Nous capitalisons beaucoup sur le mobile notamment au travers de nos applications : Re.post & Via.me. A la fin de l’année, nous allons lancer une version complètement nouvelle de PingMe. Sur la partie régie RTB Ad exchange, nous sommes en discussion avec deux acteurs de dimension européenne pour développer davantage notre positionnement sur ce marché. Enfin, étant donné que les marques accueillent très bien notre concept ShareGraph™, on mise sur 30 à 40% de nos revenus en 2013 sur le mobile.
Pour voir les autres interviews : Dossier Mobile Octobre 2012 par Ratecard.