Mardi 10 décembre 2013, Jour 1 de Le Web 2013, l’endroit où il faut aller si l’on veut écouter des gens nous dire ce dont demain sera fait. Ce congrès de Nostradamus de l’internet connaît un succès toujours croissant chaque année et voilà qu’on apprend en fin de journée qu’entre 9h et 18h, un tweet toutes les deux secondes portait la marque de fabrique #LeWeb2013. Pour tous les recalés de l’étude PISA, sachez que cela en fait plus de 16 000. Pour en savoir plus sur qui tweete quoi quand et compagnie, un clic là vous dira tout : Tweet Blinder pour #LeWeb2013.
Mais la vraie question est la suivante : à quoi cela sert-il ?
Au cours d’une conférence un peu sérieuse, le jeu principal est de faire partager à ses followers ce qui se raconte. Ils ne sont a priori pas là et grâce à vous ils vont pouvoir vivre l’événement par procuration. Une personne accréditée, allez soyons fous, cinq histoire de contre balancer les sources, et cela ferait parfaitement l’affaire. Mais non, au final, au même moment, c’est toute une armée de bloggers, community managers et influenceurs au bras long qui vont raconter la même histoire comme quoi l’internet de demain sera embarqué.
Au-delà de la répétition, le Live Tweet peut aussi servir à donner son avis. C’est alors qu’il faut avoir de la répartie et faire remarquer que les chiffres annoncés sont faux, que le VP de Google raconte n’importe quoi et que de toute façon le fameux Mr Kawazaki était certainement venu en moto parce que les accès depuis la nouvelle station de métro n’étaient pas toujours très clairs. Autant vous le dire de suite, les tweets à valeur ajoutée de la sorte sont assez peu fréquents. Bref, le tri n’en vaut pas la chandelle.
Un autre argument pour justifier tout cela, c’est le timing. L’information est Live et ces shows sont souvent l’occasion d’annonces faites sur le marché. Au dernier Dmexco à Cologne, Criteo avait profité de cette grand-messe de la publicité digitale pour annoncer son introduction au Nasdaq. Les influenceurs avaient alors fait chauffer leur compte Twitter et autant vous dire de suite, celui qui 5 minutes après n’était pas au courant de la fameuse IPO avait l’air au moins aussi ringard que celui qui se promène dans les allées avec son sac à dos vissé sur sa veste de costume. Timing is key mais il s’agirait peut-être pas non plus d’exagérer.
On va maintenant vous dire pourquoi les gens Live Tweetent les conférences à laquelles ils se rendent : ce n’est pas pour le contenu, tout le monde a le même, ce n’est pas pour l’analyse, ils n’ont pas le temps, ce n’est pas non plus pour le timing car il s’est déjà passé autre chose, non, c’est pour faire savoir idéalement au monde entier mais surtout à leurs connaissances professionnelles qu’ils y sont, qu’ils en sont. Les consultants de tous bords peuvent ainsi montrer à leurs clients, prospects, épouses que oui, aujourd’hui, ils étaient bien présents à la conférence et pas ailleurs, et que vraiment ils savent de quoi ils parlent.
Deux dernières remarques. Le public qui filme un concert avec son téléphone, c’est exactement le même symptôme : regardez les amis la chance que j’ai d’être là où je suis en ce moment. Jaloux ? Chez Ratecard, nous Live Tweetons régulièrement des événements professionnels. Pourquoi donc ? Parce que dans la très grande majorité des cas, nous sommes les seuls à le faire. Hier après-midi, nous avons ainsi couvert le Zanox Summit #ZPS2013 sur le marketing à la performance. Les absents eurent bien évidemment tort mais en attendant, ils ont pu faire confiance à leur source de prédilection. Et confidence pour confidence, on va même utiliser nos petites notes pour faire un joli rapport synthétique, et nous sommes à peu près certains que vous ne pourrez pas trouver le même ailleurs.