Twitter, un mois après son IPO
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Jeudi 7 novembre, l’action TWTR est enfin cotée. Elle va alors monter à 50$ (+92%) pour finalement boucler sa journée à 46$ soit une hausse confortable de 77% puisque les titres avaient été mis sur le marché à 26$. La valorisation de la société atteint quasiment les 25 Md$. L’introduction des 140 caractères est donc un succès. On la compare avec celle de Facebook du 18 mai 2012 qui d’avis de nombreux spécialistes avait été un échec. Rassurez-vous, les actionnaires de Facebook qui avaient alors vendu leurs titres ne l’entendirent pas de cette oreille mais c’est un autre sujet.

Nous ne reviendrons pas en détails sur les raisons de ce succès pour Twitter puisque celles-ci ont déjà largement été commentées : novembre est parait-il un mois plus propice, Twitter étant moins développé que Facebook la part du rêve est encore plus importante, l’audience mobile est déjà majoritaire, venir en second est toujours plus simple (demandez donc à vos frères et soeurs), etc… Mais qu’en est-il un mois après ? En effet, c’est par la suite que les chiffres de Facebook ont commencé à battre de l’aile puisqu’après une introduction à 36$, le cours toucha 18$ en septembre 2012. Les Echos, visionnaires, avaient alors titré : “Comme on pouvait s’y attendre, l’action Facebook est encore en chute.” Aujourd’hui, l’action cote 48$.

Un mois après, c’est le calme plat chez Twitter puisque l’action est toujours à 45$ soit schématiquement le cours de fin de première journée. Le chiffre d’affaires prévu pour 2013 est toujours de 600 M$, à comparer aux 2 Mds$ que Facebook vient d’atteindre pour la première fois, mais sur un trimestre. Quant au champion français, Criteo, son cours est de 34$, sa valorisation de 1,87 Mds$ et son chiffre d’affaires également attendu autour des 600 M$ sur l’année 2013.

Quel est donc le secret de Twitter pour ainsi proposer des chiffres somme toute impressionnants voire surréalistes ? Chez Ratecard, nous avons la solution : la créativité. Parlez de Twitter avec des agences et leurs yeux se mettent à briller. Elles y voient un terrain de jeu où elles vont pouvoir exprimer leur potentiel créatif et on cessera alors de leur parler techno, Big Data, cookie et compagnie. Twitter se met certes à proposer du reciblage mais ne pas le faire en 2014 releverait limite de la faute professionnelle. Twitter parle le même langage que les annonceurs et voilà aussi pourquoi le marché achète ce fantasme et tout ce qui va avec. Le SuperBowl ? Un hashtag. La Coupe du Monde de foot ? Avec Twitter et ses doubles-écrans of course. Aux Prix Effie, pour parler efficacité publicitaire, cela comptait beaucoup le nombre de vues d’une vidéo sur YouTube. Nous prenons le pari qu’en 2014 et en 2015 cela parlera aussi nombre de RT et diffusions Vine.

En attendant, avec 41 fois le chiffre d’affaires de valorisation, il va quand même falloir en vendre des tweets sponsorisés.


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